Mairie Bouvignies
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Patrimoine

Le Manoir

Le Manoir

Parc de Loisir 5 ha et demi, stade, courts de tennis, salles à louer, 2 étangs…

L'église Saint-Maurice

Et aussi :

Le Moulin du “Fief du Mont”

En 1676, dans un acte de vente des héritiers d’OLLEHAIN-ESTAMBOURG au Baron de NEDONCHEL, seigneur de Bouvignies, un ensemble situé au fief dit du Molinet et du Mont, d’une superficie de 7 bonniers (10 hectares), avec un moulin entouré d’eau, un manoir, une grange et une terre de labour d’un seul tenant est cédé pour 3 000 florins.

Une statistique de 1680 mentionne toujours le moulin appartenant au seigneur, qui occupe un “mouleur”.

En 1792, un meunier est dénombré du nom de Célestin DAUCHY, sa femme, deux enfants et deux domestiques.

Lors de la tourmente révolutionnaire, le moulin est toujours présent. Les biens du Marquis de NEDONCHEL sont vendus comme biens nationaux. Dans un recensement des moulins établi en l’an 12, il n’y a plus de moulin à Bouvignies, ni en 1824 d’après le cadastre. Mais en 1842, il signale la construction nouvelle d’un moulin appartenant à Eugène DESAULTY, sur un terrain provenant de Michel (ou Jean-Michel) MAZINGUE.

Pourtant, un acte notarié du 4 février 1824, signale la vente d’un moulin “à moudre grains” entre Antoine-Joseph DURIEZ (propriétaire d’un moulin à vent à Hergnies) et Jean-Michel MAZINGUE. Un second acte du 27 mars 1829 indique la vente d’un moulin à vent aux Marais, entre Jean-Michel MAZINGUE et Louis DEFONTAINE, cultivateur à Beuvry.

Le moulin a-t-il disparu, ou est-il abandonné ? Il est difficile dans l’état actuel des recherches de le préciser. Toujours est-il que le Marquis de NEDONCHEL a retrouvé après son retour d’émigration une bonne partie des terres environnant le moulin, mais pas celui-ci.

La veuve DESAULTY vend le moulin par acte du 16 et 18 septembre 1854 à Louis-Joseph DUPUIS et sa femme. A son décès, il tombe dans la succession de sa femme née DEROME et de ses enfants Emile et Louis, et Léon, Gustave, Henri, Elisa, Jean-Baptiste, Justine DUPUIS, cultivateur à Bouvignies par acte du 27 avril 1858.

Vers 1870, il appartient à Emile et Louis DUPUIS, meuniers. Une machine à vapeur aide le moulin par vents calmes, puis il est remplacé par un moteur à gaz pauvre. Il tourne encore pendant la grande guerre mais peu de temps après, vers 1925, il est démonté. Le mécanisme est vendu à la société DUPUIS- LESPAGNOL-BEAUCAMPS, qui l’exploite avec un moteur à huile lourde, puis électrique jusqu’en 1952.

Seule, subsiste la maison d’habitation qui a été rénovée.

D’autres moulins à vent ont existé à Bouvignies : celui du “Champs du Moulin” (de 1466 au XVIII è siècle), et celui de la “Molière” par les DUPUIS, puis par JOVENEAU.

Sources :
– BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies 1900 – 192 pages.
– AINSI ONT VECU LES BOUVIGNIENS : 1070-1988 – Marcel BONVIN – C.A.T. imprimerie – Lille 1989 – 175 pages.
– ASSOCIATION REGIONALE DES AMIS DES MOULINS NORD – PAS DE CALAIS (A.R.A.M.) – Jean BRUGGEMAN, Président Villeneuve d’Ascq.

Jean BRUGGEMAN ( Avril 1997 )

Le presbytère 

La première information sur un presbytère à Bouvignies date de 1478, où celui-ci est détruit lors de l’incendie de l’église et du village par les “les franchois”, armée du Roi de France Louis XI.

Reconstruit, il est nommé en 1538 dans une réponse faite par le mayeur et les eschevins de Bouvignies à une lettre écrite au nom de l’Empereur Charles QUINT, touchant la conduite dudit Arnoult COYAU, sur la manière dont il remplit ses fonctions et sur les honoraires qui lui sont attribués. Antoine BOULENGHIER est le curé propriétaire et chanoine de Soignies (B) et Arnoult COYAU le vice curé.

Le presbytère est à nouveau signalé dans une déclaration des revenus de la cure, en date du 19 septembre 1588 “une maison, grange, étable, porte ensemble plusieurs autres édifices que le pasteur moderne a fait construire et ériger à ses frais et dépens, lequel lieu pastoral est situé sur un jardin contenant une rasière de terre ou environ, tenant au chimetière dudit Bouvignies et au jardin et terre de Jaspard BAILLET et d’autres costés au chemin qui maine de l’église de Bouvignies à la ville d’Orchies, …», le tout signé par Claude POITOT curé de Bouvignies.

Le curé vit ordinairement en excellents termes avec le Seigneur ; ils représentent les deux ordres privilégiés. Le pasteur a pour collateur l’Abbé de Marchiennes et dépend de l’évêché d’Arras. Il s’occupe de la vie spirituelle de ses paroissiens, il jouit du casuel, des biens attachés à la cure et de sa portion de dîme ; c’est un des gros rentiers de l’endroit. En même temps il exploite lui-même une partie des terres de son bénéfice, et la vaste maison curiale est autant une ferme (comme l’indique la description de 1588) qu’un presbytère. A titre indicatif, en 1789 la cure possède plus de 10 bonniers (14 hectares).

Le curé est assisté dans son sacerdoce par un chapelain ou vicaire, logé par la communauté, et par les révérants pères capucins d’Orchies, qui viennent prêcher à Bouvignies les jours de fêtes et dimanches.

Le presbytère est de nouveau brûlé en 1688, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg.

Le Comte DE NEDONCHEL (probablement André Jean Baptiste) achète un terrain jouxtant les ruines, et une nouvelle cure est construite. Elle se trouve actuellement au fond de la cour de la propriété de MM DEMORY-HOEL. En date du 2 septembre 1697, un litige concernant une limite de propriété définie par une haie, indique “qu’il y avoir un rempart ou gros mur de terre quÿ faisoir séparation au chemin vers le Ponchel avecq ledit presbiter” (Tabellion de Douai 935). Ce rempart ou gros mur de terre est probablement l’enceinte qui entoure le cimetière, comme l’indique le plan figuratif de la terre et seigneurie de Bouvignies de 1781 et les plans cadastraux de 1823 et 1858.

Rénové en 1779, comme l’indique le fronton de la porte, il est vendu comme bien national en 1797.

En 1830, le Comte Eugène Joseph de NEDONCHEL habitant Tournai depuis la révolution, finance la construction d’un nouveau presbytère sur l’emplacement des ruines de la cure primitive.

Après 1920, une extension est construite, permettant de disposer d’une salle de réunion : la salle Saint-Joseph.

Marcel BONVIN – 1989 Bernard MONNIER – Octobre 2000

A ce jour, le presbytère a été vendu par le Diocèse et est devenu une habitation privée.
SOURCES :

AINSI ONT VECU LES BOUVIGNIENS: 1070-1988 – Marcel BONVIN – C.A.T. imprimerie – Lille 1989 – 175 p.
BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies – 1900 – 192 pages.
BOUVIGNIES ET COUTICHES 1670-1789. Etude démographique, économique et sociale de deux paroisses rurales du Pévèle (Nord), de la conquête française à la révolution – Stéphane TRELA – Mémoire de maîtrise – Université de Lille III 1970 – 319 p. – B.U., U.F.R. d’histoire.
L’EGLISE DE BOUVIGNIES-LISTE DES CURES, VICE-CURES, VICAIRES OU CHAPELAINS – REVENUS DE LA CURE DE BOUVIGNIES (1588)-BIENS DE L’EGLISE ET DES PAUVRES – Document manuscrit non signé, mais écrit par le Léon CABRE, curé et vice-doyen de Bouvignies de 1919 à 1941 – 19 pages.
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD – Tabellion de Douai n° 935 – Acte du 2/09/1697.
Cécile HADOUX
Béatrice et Achille VALIN

Le château des Frenelles

Le Comte André Jean Baptiste DE NEDONCHEL aime les longues chevauchées, et chasseur, il est un fervent disciple de saint Hubert. Il affectionne sa cense des FRENELLES, où il se rafraîchit de quelques coups de bière. Sa cave se trouve sous la grange, seul édifice de cette époque avec le clocher datant du XVII ème siècle. On ne connaît pas les dates de construction des autres bâtisses.

Au XVII ème siècle les NEDONCHEL ont maison en ville, château au centre de Bouvignies et maison de plaisance aux FRENELLES.

A la révolution, le Marquis DE NEDONCHEL qui s’est retiré aux Pays Bas, puis en Angleterre voit ses biens confisqués et mis en vente comme bien national à Douai. Les terres et les bois n’ayant pas trouvé d’acquéreurs, il en reste propriétaire en 1822.

Le successeur est Nicolas ANTONY, qui donne “LES FRENELLES” à son neveu ANTONY-THOURET, adepte acharné des idées démocratiques, ami de Victor HUGO. Celui-là s’y retire et y meurt en 1871.

Les FRENELLES sont achetées par le Comte DE BOURBON, qui les revend ensuite à Monsieur Paul BOUTRY en 1881, dont la famille en est propriétaire jusqu’en 2000.

Claude DELACROIX-FALEMPE – 1999

Les sorcières

Bouvignies est le théâtre en 1679 d’un drame horrible, puisque au terme de 6 procès, il y a la mise à mort sur le bûcher, de 4 femmes du village accusées de sorcellerie ; elles sont parmi les dernières victimes de ce type de persécution en France. Ces faits se déroulent principalement dans le monde rural, où il est coutume dans les villages du Nord de brûler à la saint Jean un sorcier de paille et de bois.

La tragédie commence après un hiver particulièrement rude et long, le 8 mai 1679, jour de la procession des Rogations, où les paysans font le tour de leurs terres avec le prêtre, afin d’obtenir de bonnes récoltes. Ce soir là, 4 soldats de la garnison de Marchiennes désireux de passer une soirée sans débourser, se rendent chez Péronne GOGUILLON (rue de la Coperie, maintenant appelée rue Coperce) qui a mauvaise réputation dans le village. Tout en exigeant des écus, ils l’emmènent vers la place au cabaret de Gilles FAUVEAU. Ils l’obligent à boire et à emprunter de l’argent, tout en la traitant de sorcière.

Le 10 mai, Andrieu DUFOSSET, mari de Péronne GOGUILLON dépose une plainte devant le tribunal des hommes de fief de la baronnie contre les 4 militaires, et la justice se met en marche pour le meilleur et pour le pire !… Après audition, les soldats sont emprisonnés et le 11 mai Michel FONTENIER de Marchiennes qui loge l’un des accusés, prend parti contre Péronne GOGUILLON en l’accusant de sorcellerie, afin d’obtenir la libération des militaires.

Les juges de Bouvignies demandent l’avis de la gouvernance supérieure (Douai et Orchies) pour les deux affaires. Le tribunal douaisien propose la libération et le remboursement de l’argent extorqué, avec dommages et intérêts, mais estiment la plainte en sorcellerie suffisamment grave pour ouvrir une information contre Péronne GOGUILLON.

Le 12 mai, elle se constitue prisonnière et dépose une plainte contre Michel FONTENIER pour diffamation.Le lendemain, elle est libérée pour se présenter au tribunal de Marchiennes dont dépend Michel FONTENIER. Avec ces affaires, le village est en ébullition, et les 16 et 17 mai, les hommes de fief de Bouvignies entendent 18 témoins qui accusent Péronne GOGUILLON de maléfices. Devant cet afflux, les magistrats de Douai décident d’instruire un procès criminel le 18 mai. Le 20 mai, elle est interrogée sans tortures par les hommes de fief de Bouvignies, mais bien qu’elle nie certaines accusations, elle est persuadée de posséder des pouvoirs ! Le 24 mai, après avoir reçu de Douai un modèle de questionnaire, l’interrogatoire continue, et Péronne GOGUILLON continue ses aveux de sorcellerie qu’elle pratique depuis 15 ou 16 ans, tout en dénonçant sa cousine Jeanne GOGUILLON, ainsi que le dénommé Jean BACHY. Des précisions lui sont demandées quant aux accusations de sorcellerie qu’elle maintient, mais elle met en cause 4 autres personnes : Marie Anne DUCROCQUET censière de Marchiennes, Andrieu FISCHEL, Philippote FISCHEL et Madeleine TRUAN, tous trois de Flines.
Les 27 et 28 mai lors des confrontations, Péronne GOGUILLON confirme ses déclarations. Elle dénonce également à une date indéterminée sa fille aînée Marie Anne DUFOSSET. Le 29 mai, Péronne GOGUILLON est emmenée au pilori sur la place du village devant le peuple pour y être brûlée à moitié, les restes étant exposés à “la justice du village” (1).

Les historiens n’ont pas actuellement d’éléments quant aux « dits complices » qui n’habitent pas la commune. En ce qui concerne les accusés du village, Jean BACHY, sera relaxé le 29 juillet, mais la chasse aux sorcières va continuer pour les Bouvigniennes ! … En effet, dès le 25 mai, une information est ouverte contre Jeanne GOGUILLON. Le 5 juin, elle avoue participer chaque semaine au sabbat au Brut (le Bru, hameau de Coutiches). Elle est de nouveau interrogée le 12 juin en présence de 16 témoins, puis les 28 et 30, et le 1er juillet c’est la sentence de mort qui est prononcée. La malheureuse est brûlée le 3 juillet, et ses restes exposés sur une fourche.

Marie Anne DUFOSSET, fille de Péronne GOGUILLON est accablée par 10 témoins le 22 septembre, emprisonnée, puis passe sur le bûcher le 8 novembre. L’on peut se demander pourquoi ces pauvres femmes ont réagi de la sorte. L’accablement devant les nombreux témoignages des habitants, l’emprisonnement dans des conditions difficiles et la persuasion des hommes de fief de Bouvignies les ont convaincu de leur culpabilité et eu raison de leur résistance. En 1682 une ordonnance générale inspirée par COLBERT permet à la sorcellerie de n’être plus passible de peine de mort, mettant fin à plus d’un siècle de procès et de condamnations à la peine capitale.

Chaque année, le 1er dimanche d’octobre, Marchiennes commune limitrophe de Bouvignies organise la fête de la courge et de la sorcellerie, rendant hommage, en quelque sorte, à ces dernières victimes d’une autre époque.

(1) – Deux lieux sont possibles :
– à la lisière du bois de Bouvignies, à proximité des limites communales de Flines et Coutiches, le long du Courant de Coutiches
– prés de la Felleries, au lieu-dit inscrit sur le cadastre “le Bosquet de la Justice”

Source :
– LES DERNIERS BUCHERS Un village de Flandre et ses sorcières sous Louis XIV – Robert MUCHEMBLED – Editions Ramsay – Paris 1981 – 277 pages.

Bernard MONNIER ( Janvier 2000 )

Les Chauffeurs

En cette période trouble et difficile de l’après révolution française, une bande de “récauffeux de pieds”, dite”bande de chauffeurs du Nord” ou “bande à SALEMBIER” tristement célèbre, commet des méfaits à compter du 15 décembre 1795, bien que SALEMBIER n’est présent aux attaques qu’en février 1796. Leur territoire très vaste se situe dans le Nord de la France (régions de Lille, Aire, Hazebrouck, Lillers, Arras, Douai, Ailly le Haut Clocher, Dieppe, Bavay,…) et la Belgique occidentale (Gand, Ostende, Bruges, Provin, Malines,…). Ce sont plutôt des bandes mouvantes, interchangeables, disséminées et organisées en sociétés secrètes estimées jusqu’à 100 à 150 personnes. Les membres sont originaires de toutes les régions françaises et belges, et ont des professions très diverses (militaire, colporteur, marchand, menuisier, maréchal, charretier, vacher,…).
Il y a dans cette bande des criminels endurcis particulièrement violents qui n’hésitent pas à commettre coups et blessures, viols et meurtres. Leur technique est de chauffer (plutôt brûler !) les pieds, afin d’obtenir des informations sur les caches de valeurs, d’où le terme “chauffeurs”.

SALEMBIER est arrêté à Dunkerque le 4 frimaire an 5 (24 novembre 1796), transféré à Lille, puis à Bruges où il doit répondre de 17 actes d’accusations devant le Tribunal criminel de la Lys. Il est condamné le 30 septembre 1798 à être guillotiné, avec 20 de ses comparses pour assassinats, vols et brigandages ; la sentence est exécutée le 6 novembre sur la place de Bruges. Six autres membres de la bande sont condamnés aux fers, 14 acquittés et 44 recherchés ou décédés.

François Marie SALEMBIER est originaire d’Isbergues dans le Pas de Calais, et issu de la famille la plus pauvre du village. Lors du procès, il est apparu que celui-ci n’a jamais torturé ni tué, et s’est souvent interposé pour éviter les violences inutiles. Le célèbre ex-forçat devenu policier François Eugène VIDOCQ dans ses mémoires publiées en 1828 (qui n’ont pas été rédigées par lui !) évoque d’une façon totalement fantaisiste et romancée la bande à SALEMBIER, comme le prouvent les archives judiciaires et les documents disponibles actuellement.

Bernard MONNIER ( Février 2000 )

Sources :
– SALEMBIER ET LES CHAUFFEURS DU NORD – DISSAUX Jean Marie, PAMART Geneviève, PAMART Marcel – Association locale pour l’histoire de l’Artois n°1- Décembre 1989 – 27 pages.
– BRIGANDAGE DANS LE PAS DE CALAIS DE 1789 A 1815 – SANGNIER Georges – Imprimerie Dessaint – Doullens 1962 – 303 pages.
– CRIMES ET CRIMINELS : LES CHAUFFEURS DU NORD – VIDOCQ Eugène François – Editions du Seuil – 1959 – 371 pages.

La motte féodale

Sur le flanc ouest de cet ensemble, une seconde plate-forme trapézoïdale, de 45m de large et 90 à 95m de long, non surélevée, correspond à la basse-cour. Un petit fossé de drainage occupe vraisemblablement la place d’un ancien fossé défensif, aujourd’hui comblé. Une avenue rectiligne, plantée d’arbres* et bordée de fossés, large de 15m (25m en y incluant les fossés) et longue de 400m mène, vers le nord-ouest, au hameau du marais.

En 1976, la tranchée d’un gazoduc a traversé le fossé de la motte, précisément à la jonction avec cette avenue. Une série de pieux de bois provenant d’un pont ont été mis à jour à cette occasion.

En 1473, lors du dénombrement de la seigneurie de Bouvignies, servi par Jacques DOLEHAING, chevalier le château n’existe déjà plus.

En 1559, lors du dénombrement de la seigneurie de Bouvignies servi par Françoise et Antoinette D’HOLLEHAIN “… un lieu et place ou souloit être anciennement le vieux château de ladite seigneurie, aussy enclos d’eau, contenant un bonnier de terre ou environ gisant auprès du vivier vers Marchiennes … item en jardin et place contenant un demy-bonnier de terre ou souloit être une maison et cense nommée basse-cour … ”

En 1587, Georges DE NEDONCHEL fait le rapport et le dénombrement de sa baronnerie de Bouvignies à Maximilien, Archiduc d’Autriche, Comte de Flandre, … “Item en un lieu et place ou soulait estre anchiennement le viel chasteau de maditte Baronnerie de Bouvignies aussi enclos partie de vieilles murailles crénelées et contenant environ un bonnier de terres et sis auprès le vivier vers Marchiennes … “.

Les LANDAS, avoués héréditaires de Marchiennes depuis le Xè siècle, possèdent à ce titre de nombreux droits à Bouvignies. L’apparition d’une famille seigneuriale propre à Bouvignies (cadette ou dépendante des LANDAS) est plus tardive et doit être mise en relation avec le défrichement partiel, à partir du XII ème siècle, du marais du Vivier et de la partie sud du terroir de Bouvignies. Lorsque la seigneurie revient à la branche aînée des LANDAS (peu avant 1233), le site du “viez chastel” est alors abandonné, à l’exception de la basse-cour, centre de l’exploitation seigneuriale jusqu’au moment où les NEDONCHEL construisent, au centre du village, un nouveau château à la fin du XVIè siècle.

* les arbres ont été abattus en 1998.

P. DEMOLON, E. LOUIS, J.F. ROPITAL ( 1988 )

Sources :
– BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies – 1900 – 192 pages.
– MOTTES ET MAISONS FORTES EN OSTREVENT MEDIEVAL – P. DEMOLON, E. LOUIS, J.F. ROPITAL – Archeologia duacensis n°1 – Service archéologique de Douai – Douai 1988 – Pages 43 à 45.
– GENEALOGIE DE LA MAISON DE NEDONCHEL – M. LAISNE, successeur de CHERIN D’HOSTIER et DE COURCELLE, histographies du Roi – Extrait des archives de la noblesse de France – Tome X – Leclerc et Cie éditeurs – Tournai 1895-1897 – 186 pages

Adrien Joseph Fontenier – Anthony Thouret – Yvette Guilbert

De nombreuses infos supplémentaires sont à découvrir sur le site de l’association “Bouvignies, Hier et Aujourd’hui“.

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