Mairie Bouvignies
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L’église Saint-Maurice

Bâtie en grès à la base, c’est la brique qui est utilisée ensuite ; le brusque changement de matériau serait-il le fait de deux campagnes de construction, du manque de grès ou de moyens ? Toujours est-il que cette tour est aujourd’hui telle qu’en 1603.

Elle va faire l’objet de travaux importants et ininterrompus durant toute la fin du XVII éme siècle : la flèche est entièrement refaite et achevée en 1716, “elle est élancée et élégante du haut de ses 28 mètres” (58 m avec la tour). La flèche est encore en place en 1972 avant sa réfection en pyramide 4 pans, réduite à 11 mètres, faute de moyens. La fonte d’une cloche est également mentionnée sur les comptes de cette campagne de travaux. C’est le maître fondeur Toussaint AUBERTIN et son frère de Bussigny, en Lorraine qui sont chargés de la besogne.

A la fin du XVII éme siècle, le reste de l’église est en ruine, et on décide d’effectuer des travaux de reconstruction et d’agrandissement vers 1734. Mais c’est en 1738, qu’un architecte et entrepreneur de Montigny sur Roc (B), Louis ABRAHAM est choisi : la restauration s’accélère. Le village est mis à contribution pour les corvées de chariot, afin de véhiculer les matériaux (chaux et cendres de Marchiennes, pierre de colonnes d’ Antoing (B), grès de Lewarde, pierre blanche d’Hordain et d’ Avesnes le Sec, ardoises de Furnes (B), le Marquis DE NEDONCHEL faisant don du bois de charpente et du bois nécessaire aux fours à briques, à prendre sur ses terres. Elle est terminée le 10 juin 1740. Le maître-autel est amené de l’atelier lillois du Sieur DELECROIX, sculpteur et doreur le 11 novembre 1758.

Vers 1860-1870, un nouveau maître-autel daté du XVIII ème siècle et un buffet d’orgues provenant d’une ancienne église d’Estaires est achetée. Le tableau “le Christ descendu de la croix” (qui se trouve actuellement dans le chœur) aurait fait partie de cette transaction. Lors de son classement en 1906, il est attribué au peintre flamand Antoine VAN DYCK (Anvers 1599 / Londres 1641), portraitiste et disciple de RUBENS, qui s’installe en Angleterre en 1632. En 1945, un expert l’impute à Pieter VAN MOL (Anvers 1599 / Paris 1650) peintre à la cour de France et de la Reine Anne d’Autriche, qui travailla probablement chez RUBENS et JORDANS.

La grande cloche étant fêlée, la fabrication d’une nouvelle avec le métal de l’ancienne est demandée à la fonderie de cloches Ch. DROUT, Faubourg Notre Dame à Douai en 1893.

L’étain des tuyaux de l’orgue et les cloches sont emmenées par les Allemands en 1917, lors de la première guerre mondiale. La paix venue, deux cloches sont achetées grâce à une souscription auprès des paroissiens. La petite, d’un poids de 650 kg, fabriquée à Sin le Noble, est baptisée en 1920. Quant à la plus grande, elle vient de Blanc-Misseron, pèse 1 850 kg, et son baptême se déroule en 1922. Le buffet de l’orgue est remis en état par Albert VERIN de Caudry, et l’instrument est inauguré le dimanche 22 juin 1922.


A voir : – sur le toit un petit clocheton surmonte le chœur et abrite une cloche : “le dindin”, qui était utilisé pour les petites messes journalières et l’angélus – dans la nef latérale droite la dalle funéraire en pierre noire de Soignies (B), du Comte Georges DE NEDONCHEL mort en 1601, avec effigie en haut relief, classée monument historique – dans le chœur, la crypte sous l’autel et celle côté évangile sont également enterrés d’autres DE NEDONCHEL – les vitraux aux armes des NEDONCHEL, situés dans le chœur, sont cassés en 1974. Ils sont remplacés en 1980, par l’achat de deux vitraux provenant d’une église en ruine d’Auby “La piéta” et “Les noces de cana”, attribués au maître verrier LE CHEVALIER.


Bernard MONNIER (Avril 1997)

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