Patrimoine

Le Manoir

Nouveaux équipements en 2024

Nouveaux aménagements du Manoir en 2024 : City-Stade, aire de jeu, scène naturelle, terrain de pétanque et rénovation des courts de tennis (2025).

Le Manoir en photos

Un peu d’histoire

En 1233, la seigneurie dont dépend Bouvignies appartient à la famille de LANDAS, elle passe ensuite en 1287 à la maison MORTAGNE-LANDAS, puis en 1384 à celle d’HOLLEHAIN qui édifie un château dans le village. Au XVème siècle, celle-ci renouvelle la demeure seigneuriale, qui, en 1559 devient la propriété des PSALMIER, puis des NEDONCHEL en 1586.

Une description du XVIIème siècle indique “qu’elle est entourée de fossés, que deux ponts lui donnent accès, qu’elle est entourée de tourelles carrées, mais qu’elle comprend deux parties d’âges différents : au rez-de-chaussée se trouve la grande salle, la chambre de la Baronne et d’autres petites pièces, dans le sous-sol sont alignés de nombreux saloirs, des pots de miel, confiture, … et les anciennes prisons sont transformées en fruitiers, caves à vin, à bière et au lait ; les appartements du Baron occupent l’étage du nouveau quartier ; les greniers au-dessus ; des bâtiments de ferme avec l’écurie de 18 chevaux, la remise des carrosses, les étables, la grange, la petite brasserie, la boulangerie, le chenil avec 10 chiens courants, la bergerie et les jardins. Le château possède aussi une chapelle et des jardins qui sont comme le logis entouré d’eau ».

En 1723 le BARON Octave Eugène DE NEDONCHEL reçoit le titre de MARQUIS ; il vit surtout à la cour. Cependant en 1782 il entreprend la reconstruction de sa demeure. Le Marquis ayant émigré lors de la Révolution, son patrimoine est déclaré “bien national” et mis en vente. Deux habitants de Douai, Jean LIEVIN et Augustin MOUTON obtiennent l’adjudication et entreprennent la démolition du château (les matériaux sont rapportés à Douai). Le procès-verbal daté du 2 pluviose an 3 (21 janvier 1795) indique que le domaine comprend “19 belles caves, au rez-de-chaussée 4 grandes salles, 5 salles à manger, 19 cabinets et antichambres, un grand escalier de chêne en menuiserie sculptée et 3 autres de moindre importance permettent de gagner l’étage où se trouvent une grande salle, 10 chambres et 20 cabinets ; le second étage offre 2 grandes salles, 8 chambres et 15 cabinets. Une avant-cour avec une maison bâtie en grés et en briques composée de 3 caves, 6 chambres, 7 cabinets et d’une boulangerie ; au couchant d’un grand bâtiment en grès et en briques composé de 2 chambres, 2 cabinets, 7 remises aux carrosses et au bois ; de 2 jardins potagers sur l’un desquels est bâtie une maison composée d’une cave et d’une grande chambre ; de 2 parterres dans l’un desquels se trouve un jet d’eau donnant de l’eau dans les bassins qui entourent le château ; un bois ; une avenue ; un pont-levis ; des basses-cours, avec du côté levant, un grand bâtiment à usage de brasserie, écurie, grange, pigeonnier, abreuvoir ; du coté du couchant un bâtiment à usage de forge, d’un verger, de plusieurs écuries, étables et pigeonniers.”

De cette vaste propriété il ne reste aujourd’hui qu’une partie du mur d’enceinte percé de meurtrières, l’entrée principale venant du centre du village encadrée de 2 pilastres, une autre « la porte de Douai » enjambant le reste des douves avec la date de réfection gravée sur la clé de voûte (1783), un pigeonnier carré en briques monté sur un soubassement en grès et d’un bâtiment de la basse-cour. La propriété a été achetée en 1983 par la commune à la famille DEVIENNE.

Lors du creusement des étangs du parc de loisir du manoir, en 1985, les fondations du château sont mises à jour : regroupées, elles forment un monument dans l’enceinte de la zone de loisirs du « domaine du manoir ». D’autres parties sont visibles quand le niveau du grand étang est bas.

Bernard MONNIER ( Avril 1997 )

Sources:
– DICTIONNAIRE DES CHATEAUX DE FRANCE – Flandre, Artois, Hainaut, Picardie Jacques THIEBAUT – Berger Levrault – Nancy – 1978 – 327 pages.
– BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies – 1900 – 192 pages.
– STATISTIQUES ARCHEOLOGIQUES DU NORD – Tome II – Arrondissements de Valenciennes, Douai, Avesnes Rés Universis – Amiens 1991 – 450 pages

L’église Saint Maurice

Nouveaux vitraux en 2024

2024 : restauration de deux vitraux représentant la Vierge Marie et Saint-Maurice.

Un peu d’histoire

Bâtie en grès à la base, c’est la brique qui est utilisée ensuite ; le brusque changement de matériau serait-il le fait de deux campagnes de construction, du manque de grès ou de moyens ? Toujours est-il que cette tour est aujourd’hui telle qu’en 1603.

Elle va faire l’objet de travaux importants et ininterrompus durant toute la fin du XVII éme siècle : la flèche est entièrement refaite et achevée en 1716, « elle est élancée et élégante du haut de ses 28 mètres » (58 m avec la tour). La flèche est encore en place en 1972 avant sa réfection en pyramide 4 pans, réduite à 11 mètres, faute de moyens. La fonte d’une cloche est également mentionnée sur les comptes de cette campagne de travaux. C’est le maître fondeur Toussaint AUBERTIN et son frère de Bussigny, en Lorraine qui sont chargés de la besogne.

A la fin du XVII éme siècle, le reste de l’église est en ruine, et on décide d’effectuer des travaux de reconstruction et d’agrandissement vers 1734. Mais c’est en 1738, qu’un architecte et entrepreneur de Montigny sur Roc (B), Louis ABRAHAM est choisi : la restauration s’accélère. Le village est mis à contribution pour les corvées de chariot, afin de véhiculer les matériaux (chaux et cendres de Marchiennes, pierre de colonnes d’ Antoing (B), grès de Lewarde, pierre blanche d’Hordain et d’ Avesnes le Sec, ardoises de Furnes (B), le Marquis DE NEDONCHEL faisant don du bois de charpente et du bois nécessaire aux fours à briques, à prendre sur ses terres. Elle est terminée le 10 juin 1740. Le maître-autel est amené de l’atelier lillois du Sieur DELECROIX, sculpteur et doreur le 11 novembre 1758.

Vers 1860-1870, un nouveau maître-autel daté du XVIII ème siècle et un buffet d’orgues provenant d’une ancienne église d’Estaires est achetée. Le tableau « le Christ descendu de la croix » (qui se trouve actuellement dans le chœur) aurait fait partie de cette transaction. Lors de son classement en 1906, il est attribué au peintre flamand Antoine VAN DYCK (Anvers 1599 / Londres 1641), portraitiste et disciple de RUBENS, qui s’installe en Angleterre en 1632. En 1945, un expert l’impute à Pieter VAN MOL (Anvers 1599 / Paris 1650) peintre à la cour de France et de la Reine Anne d’Autriche, qui travailla probablement chez RUBENS et JORDANS.

La grande cloche étant fêlée, la fabrication d’une nouvelle avec le métal de l’ancienne est demandée à la fonderie de cloches Ch. DROUT, Faubourg Notre Dame à Douai en 1893.

L’étain des tuyaux de l’orgue et les cloches sont emmenées par les Allemands en 1917, lors de la première guerre mondiale. La paix venue, deux cloches sont achetées grâce à une souscription auprès des paroissiens. La petite, d’un poids de 650 kg, fabriquée à Sin le Noble, est baptisée en 1920. Quant à la plus grande, elle vient de Blanc-Misseron, pèse 1 850 kg, et son baptême se déroule en 1922. Le buffet de l’orgue est remis en état par Albert VERIN de Caudry, et l’instrument est inauguré le dimanche 22 juin 1922.

A voir : – sur le toit un petit clocheton surmonte le chœur et abrite une cloche : « le dindin”, qui était utilisé pour les petites messes journalières et l’angélus – dans la nef latérale droite la dalle funéraire en pierre noire de Soignies (B), du Comte Georges DE NEDONCHEL mort en 1601, avec effigie en haut relief, classée monument historique – dans le chœur, la crypte sous l’autel et celle côté évangile sont également enterrés d’autres DE NEDONCHEL – les vitraux aux armes des NEDONCHEL, situés dans le chœur, sont cassés en 1974. Ils sont remplacés en 1980, par l’achat de deux vitraux provenant d’une église en ruine d’Auby « La piéta” et “Les noces de cana”, attribués au maître verrier LE CHEVALIER.

Bernard MONNIER (Avril 1997)

Le colombier

Vers 1750, des travaux sont entrepris pour l’agrandissement du château du marquis de Nédonchel. C’est à cette époque qu’a été construit le pigeonnier à l’angle nord de l’enceinte de la ferme.

Le 2 Pluviose an 3 (21 janvier 1795) a lieu la vente du patrimoine du Marquis, comme bien national. Le colombier y est décrit comme suit : “situé près d’une route pavée, sur un terrain de neuf cents de terre (80 ares environ), très beau pigeonnier bâti en briques et en grès, jouxtant la propriété du Marquis”.

Dans l’ancien régime, le pigeonnier est le symbole de la puissance et de la suzeraineté. Comme le clocher de l’église indique la maison de Dieu, la tour du colombier repère la présence du chef-lieu agricole de la seigneurie, du domaine le plus important du village (265 ha à Bouvignies en 1789).

C’est une source de revenus : d’abord pour la viande et les œufs, et ensuite pour la “colombine” (engrais très riche et recherché).

Classé dans la catégorie des colombiers de pied, bifonctionnels, il se compose d’une tour carrée de 20 mètres de hauteur, en matériaux traditionnels de la région, briques avec angles en pierres calcaires. Le toit est au début du XXè siècle de forme incurvée, à 4 pentes typiques des pigeonniers du secteur, et couvert d’ardoises.

En 1987, la commune se porte acquéreuse  de l’édifice et, dans le cadre de l’aménagement socioculturel du Domaine du manoir, avec l’aide du F.E.C.R. (fonds d’équipement des communes rurales) a procédé à  sa restauration et à sa transformation en Maison de la Colombophilie. La couverture est remplacée par des tuiles plates, et une lucarne est ajoutée.

En 2010, l’association Bouvignies Hier et Aujourd’hui s’engage par convention avec la commune à renouveler la scénographie, à animer et guider les visites de la Maison de la Colombophilie et du Patrimoine Local. C’est une des étapes du « Circuit des oiseaux » mis en place par le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut en 2017.

Jean Paul DERQUE ( 1996 )
Bernard MONNIER ( 2000 )

Bouvignies Hier et Aujourd’hui (2018)

SOURCES :
– ASPECTS DU PATRIMOINE REGIONAL NORD-PAS DE CALAIS – 4 ème fascicule, l’habitat rural 1980 : les colombiers du Nord-Pas de Calais d’après E.ROBTON – P. BOISSE -C.E.S.R. Nord-Pas de Calais – Lille 1981 – Pages 48 à 56.
– EN PAYS DE PEVELE – Paul DELSALLE, Christian MAILLE, Alain DERVILLE, Jean Claude REMY – Editions Axial Lille 1979 – 115p. – Pages 92, 93, 103

Visite du colombier


La visite de la Maison de la Colombophilie et du Patrimoine Local est gratuite.
Elle est organisée par l’association Bouvignies Hier et Aujourd’hui uniquement sur rendez-vous.

Contacts :
Association Bouvignies Hier et Aujourd’hui : 03 27 91 97 82 ou 03 27 91 21 32
contact@bouvignies.net
Mairie de Bouvignies : 03 27 91 20 13

Le calvaire

Un calvaire est une croix en plein air, commémorant la passion du Christ. Celui de BOUVIGNIES est situé sur une butte artificielle d’environ 20m de diamètre et de 4 m de hauteur. Il est protégé sur l’arrière et les côtés par un rideau d’arbres de la variété robinier ou faux acacia.

Sur la carte postale du début du siècle, l’on aperçoit la croix en chêne déjà connue en 1789, avec une base de briques, et sur la droite une lanterne sur pied probablement destinée aux cierges.

Sur l’autre photographie datant de nos jours, l’on distingue une nouvelle croix qui remplace l’ancienne trop vétuste. Elle est fabriquée par Albert ELOIRE maréchal-ferrant et son neveu Laurent ELOIRE, et inaugurée en 1930 après bénédiction à l’église (la croix du nouveau cimetière est fabriquée dans le même style par Jean et André DELRUE et inaugurée en 1948). Les briques du soubassement sont cimentées, et l’on a scellé dans la base les noms des membres de la jeunesse catholique de la commune. Un escalier de pavés est ajouté, ainsi que deux chapelles érigées en 1928 par Jean Baptiste DUBUISSIEZ, comme l’indique une plaque de céramique. Celle de droite contient une statue de Notre Dame de Lourdes offerte par Cécile HADOUX, et celle de gauche une statue de sainte Thérèse donnée par Céline WARTELLE – CARPENTIER.

Jusqu’en 1965, se déroulent les trois jours précédant l’Ascension dès 7 heures du matin, les processions « des rogations » consacrées à la bénédiction des champs, fruits de la terre. Toutes les rues du village sont empruntées, et le mardi, le parcours passe rue des Pronelles, Coperce, et du Petit Hem, avec une halte au calvaire et retour vers l’église.

Bernard MONNIER ( Juin 2001 )

Sources :
– AINSI ONT VECU LES BOUVIGNIENS : 1070-1988 – Marcel BONVIN – C.A.T. imprimerie – Lille 1989 – 175 pages.
– Cécile HADOUX
– Béatrice et Achille VALIN
– Jenny DEFONTAINE

Le blason

Le Blason de Bouvignies est directement lié au passage de la famille de NEDONCHEL sur les terres de la commune depuis 1586.

Débarrassé de ses attributs (écu dit dame d’azur accolé en soutien de deux lions portants bannières, surmonté d’une couronne de baron), le blason de Bouvignies est composé aujourd’hui d’un écu d’azur à bande d’argent.

Le fond azur représente la victoire, le ciel et la justice. La bande couleur argent signifie innocence, vérité et félicité.

Jean Paul DERQUE ( Décembre 1995)

Le Moulin du “Fief du Mont”

En 1676, dans un acte de vente des héritiers d’OLLEHAIN-ESTAMBOURG au Baron de NEDONCHEL, seigneur de Bouvignies, un ensemble situé au fief dit du Molinet et du Mont, d’une superficie de 7 bonniers (10 hectares), avec un moulin entouré d’eau, un manoir, une grange et une terre de labour d’un seul tenant est cédé pour 3 000 florins.

Une statistique de 1680 mentionne toujours le moulin appartenant au seigneur, qui occupe un “mouleur”.

En 1792, un meunier est dénombré du nom de Célestin DAUCHY, sa femme, deux enfants et deux domestiques.

Lors de la tourmente révolutionnaire, le moulin est toujours présent. Les biens du Marquis de NEDONCHEL sont vendus comme biens nationaux. Dans un recensement des moulins établi en l’an 12, il n’y a plus de moulin à Bouvignies, ni en 1824 d’après le cadastre. Mais, en 1842, il signale la nouvelle construction d’un moulin appartenant à Eugène DESAULTY, sur un terrain provenant de Michel (ou Jean-Michel) MAZINGUE.

Pourtant, un acte notarié du 4 février 1824, signale la vente d’un moulin “à moudre grains” entre Antoine-Joseph DURIEZ (propriétaire d’un moulin à vent à Hergnies) et Jean-Michel MAZINGUE. Un second acte du 27 mars 1829 indique la vente d’un moulin à vent aux Marais, entre Jean-Michel MAZINGUE et Louis DEFONTAINE, cultivateur à Beuvry.

Le moulin a-t-il disparu, ou est-il abandonné ? Il est difficile dans l’état actuel des recherches de le préciser. Toujours est-il que le Marquis de NEDONCHEL a retrouvé après son retour d’émigration une bonne partie des terres environnant le moulin, mais pas celui-ci.

La veuve DESAULTY vend le moulin par acte du 16 et 18 septembre 1854 à Louis-Joseph DUPUIS et sa femme. A son décès, il tombe dans la succession de sa femme née DEROME et de ses enfants Emile et Louis, et Léon, Gustave, Henri, Elisa, Jean-Baptiste, Justine DUPUIS, cultivateur à Bouvignies par acte du 27 avril 1858.

Vers 1870, il appartient à Emile et Louis DUPUIS, meuniers. Une machine à vapeur aide le moulin par vents calmes, puis il est remplacé par un moteur à gaz pauvre. Il tourne encore pendant la grande guerre mais peu de temps après, vers 1925, il est démonté. Le mécanisme est vendu à la société DUPUIS- LESPAGNOL-BEAUCAMPS, qui l’exploite avec un moteur à huile lourde, puis électrique jusqu’en 1952.

Seule, subsiste la maison d’habitation qui a été rénovée.

D’autres moulins à vent ont existé à Bouvignies : celui du “Champs du Moulin” (de 1466 au XVIII è siècle), et celui de la “Molière” par les DUPUIS, puis par JOVENEAU.

Jean BRUGGEMAN ( Avril 1997 )

Sources :
– BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies 1900 – 192 pages.
– AINSI ONT VECU LES BOUVIGNIENS : 1070-1988 – Marcel BONVIN – C.A.T. imprimerie – Lille 1989 – 175 pages.
– ASSOCIATION REGIONALE DES AMIS DES MOULINS NORD – PAS DE CALAIS (A.R.A.M.) – Jean BRUGGEMAN, Président Villeneuve d’Ascq.

Le presbytère 

La première information sur un presbytère à Bouvignies date de 1478, où celui-ci est détruit lors de l’incendie de l’église et du village par les “les franchois”, armée du Roi de France Louis XI.

Reconstruit, il est nommé en 1538 dans une réponse faite par le mayeur et les eschevins de Bouvignies à une lettre écrite au nom de l’Empereur Charles QUINT, touchant la conduite dudit Arnoult COYAU, sur la manière dont il remplit ses fonctions et sur les honoraires qui lui sont attribués. Antoine BOULENGHIER est le curé propriétaire et chanoine de Soignies (B) et Arnoult COYAU le vice curé.

Le presbytère est de nouveau signalé dans une déclaration des revenus de la cure, en date du 19 septembre 1588 “une maison, grange, étable, porte ensemble plusieurs autres édifices que le pasteur moderne a fait construire et ériger à ses frais et dépens, lequel lieu pastoral est situé sur un jardin contenant une rasière de terre ou environ, tenant au chimetière dudit Bouvignies et au jardin et terre de Jaspard BAILLET et d’autres costés au chemin qui maine de l’église de Bouvignies à la ville d’Orchies, …», le tout signé par Claude POITOT curé de Bouvignies.

Le curé vit ordinairement en excellents termes avec le Seigneur ; ils représentent les deux ordres privilégiés. Le pasteur a pour collateur l’Abbé de Marchiennes et dépend de l’évêché d’Arras. Il s’occupe de la vie spirituelle de ses paroissiens, il jouit du casuel, des biens attachés à la cure et de sa portion de dîme ; c’est un des gros rentiers de l’endroit. En même temps il exploite lui-même une partie des terres de son bénéfice, et la vaste maison curiale est autant une ferme (comme l’indique la description de 1588) qu’un presbytère. A titre indicatif, en 1789 la cure possède plus de 10 bonniers (14 hectares).

Le curé est assisté dans son sacerdoce par un chapelain ou vicaire, logé par la communauté, et par les révérants pères capucins d’Orchies, qui viennent prêcher à Bouvignies les jours de fêtes et dimanches.

Le presbytère est de nouveau brûlé en 1688, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg.

Le Comte DE NEDONCHEL (probablement André Jean Baptiste) achète un terrain jouxtant les ruines, et une nouvelle cure est construite. Elle se trouve actuellement au fond de la cour de la propriété de MM DEMORY-HOEL. En date du 2 septembre 1697, un litige concernant une limite de propriété définie par une haie, indique “qu’il y avoir un rempart ou gros mur de terre quÿ faisoir séparation au chemin vers le Ponchel avecq ledit presbiter” (Tabellion de Douai 935). Ce rempart ou gros mur de terre est probablement l’enceinte qui entoure le cimetière, comme l’indique le plan figuratif de la terre et seigneurie de Bouvignies de 1781 et les plans cadastraux de 1823 et 1858.

Rénové en 1779, comme l’indique le fronton de la porte, il est vendu comme bien national en 1797.

En 1830, le Comte Eugène Joseph de NEDONCHEL habitant Tournai depuis la révolution, finance la construction d’un nouveau presbytère sur l’emplacement des ruines de la cure primitive.

Après 1920, une extension est construite, permettant de disposer d’une salle de réunion : la salle Saint-Joseph.

Marcel BONVIN – 1989 Bernard MONNIER – Octobre 2000

À ce jour, le presbytère a été vendu par le Diocèse et est devenu une habitation privée.

SOURCES :
AINSI ONT VECU LES BOUVIGNIENS: 1070-1988 – Marcel BONVIN – C.A.T. imprimerie – Lille 1989 – 175 p.
BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies – 1900 – 192 pages.
BOUVIGNIES ET COUTICHES 1670-1789. Etude démographique, économique et sociale de deux paroisses rurales du Pévèle (Nord), de la conquête française à la révolution – Stéphane TRELA – Mémoire de maîtrise – Université de Lille III 1970 – 319 p. – B.U., U.F.R. d’histoire.
L’EGLISE DE BOUVIGNIES-LISTE DES CURES, VICE-CURES, VICAIRES OU CHAPELAINS – REVENUS DE LA CURE DE BOUVIGNIES (1588)-BIENS DE L’EGLISE ET DES PAUVRES – Document manuscrit non signé, mais écrit par le Léon CABRE, curé et vice-doyen de Bouvignies de 1919 à 1941 – 19 pages.
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD – Tabellion de Douai n° 935 – Acte du 2/09/1697.
Cécile HADOUX
Béatrice et Achille VALIN

Le château des Frenelles

Le Comte André Jean Baptiste DE NEDONCHEL aime les longues chevauchées, et chasseur, il est un fervent disciple de saint Hubert. Il affectionne sa cense des FRENELLES, où il se rafraîchit de quelques coups de bière. Sa cave se trouve sous la grange, seul édifice de cette époque avec le clocher datant du XVII ème siècle. On ne connaît pas les dates de construction des autres bâtisses.

Au XVII ème siècle les NEDONCHEL ont maison en ville, château au centre de Bouvignies et maison de plaisance aux FRENELLES.

A la révolution, le Marquis DE NEDONCHEL qui s’est retiré aux Pays-Bas, puis en Angleterre voit ses biens confisqués et mis en vente comme bien national à Douai. Les terres et les bois n’ayant pas trouvé d’acquéreurs, il en reste propriétaire en 1822.

Le successeur est Nicolas ANTONY, qui donne “LES FRENELLES” à son neveu ANTONY-THOURET, adepte acharné des idées démocratiques, ami de Victor HUGO. Celui-là s’y retire et y meurt en 1871.

Les FRENELLES sont achetées par le Comte DE BOURBON, qui les revend ensuite à Monsieur Paul BOUTRY en 1881, dont la famille en est propriétaire jusqu’en 2000.

Claude DELACROIX-FALEMPE – 1999

Les sorcières

Bouvignies est le théâtre en 1679 d’un drame horrible, puisque au terme de 6 procès, il y a la mise à mort sur le bûcher, de 4 femmes du village accusées de sorcellerie ; elles sont parmi les dernières victimes de ce type de persécution en France. Ces faits se déroulent principalement dans le monde rural, où il est coutume dans les villages du Nord de brûler à la saint Jean un sorcier de paille et de bois.

La tragédie commence après un hiver particulièrement rude et long, le 8 mai 1679, jour de la procession des Rogations, où les paysans font le tour de leurs terres avec le prêtre, afin d’obtenir de bonnes récoltes. Ce soir là, 4 soldats de la garnison de Marchiennes désireux de passer une soirée sans débourser, se rendent chez Péronne GOGUILLON (rue de la Coperie, maintenant appelée rue Coperce) qui a mauvaise réputation dans le village. Tout en exigeant des écus, ils l’emmènent vers la place au cabaret de Gilles FAUVEAU. Ils l’obligent à boire et à emprunter de l’argent, tout en la traitant de sorcière.

Le 10 mai, Andrieu DUFOSSET, mari de Péronne GOGUILLON dépose une plainte devant le tribunal des hommes de fief de la baronnie contre les 4 militaires, et la justice se met en marche pour le meilleur et pour le pire !… Après audition, les soldats sont emprisonnés et le 11 mai Michel FONTENIER de Marchiennes qui loge l’un des accusés, prend parti contre Péronne GOGUILLON en l’accusant de sorcellerie, afin d’obtenir la libération des militaires.

Les juges de Bouvignies demandent l’avis de la gouvernance supérieure (Douai et Orchies) pour les deux affaires. Le tribunal douaisien propose la libération et le remboursement de l’argent extorqué, avec dommages et intérêts, mais estiment la plainte en sorcellerie suffisamment grave pour ouvrir une information contre Péronne GOGUILLON.

Le 12 mai, elle se constitue prisonnière et dépose une plainte contre Michel FONTENIER pour diffamation.Le lendemain, elle est libérée pour se présenter au tribunal de Marchiennes dont dépend Michel FONTENIER. Avec ces affaires, le village est en ébullition, et les 16 et 17 mai, les hommes de fief de Bouvignies entendent 18 témoins qui accusent Péronne GOGUILLON de maléfices. Devant cet afflux, les magistrats de Douai décident d’instruire un procès criminel le 18 mai. Le 20 mai, elle est interrogée sans tortures par les hommes de fief de Bouvignies, mais bien qu’elle nie certaines accusations, elle est persuadée de posséder des pouvoirs ! Le 24 mai, après avoir reçu de Douai un modèle de questionnaire, l’interrogatoire continue, et Péronne GOGUILLON continue ses aveux de sorcellerie qu’elle pratique depuis 15 ou 16 ans, tout en dénonçant sa cousine Jeanne GOGUILLON, ainsi que le dénommé Jean BACHY. Des précisions lui sont demandées quant aux accusations de sorcellerie qu’elle maintient, mais elle met en cause 4 autres personnes : Marie Anne DUCROCQUET censière de Marchiennes, Andrieu FISCHEL, Philippote FISCHEL et Madeleine TRUAN, tous trois de Flines.
Les 27 et 28 mai lors des confrontations, Péronne GOGUILLON confirme ses déclarations. Elle dénonce également à une date indéterminée sa fille aînée Marie Anne DUFOSSET. Le 29 mai, Péronne GOGUILLON est emmenée au pilori sur la place du village devant le peuple pour y être brûlée à moitié, les restes étant exposés à “la justice du village” (1).

Les historiens n’ont pas actuellement d’éléments quant aux « dits complices » qui n’habitent pas la commune. En ce qui concerne les accusés du village, Jean BACHY, sera relaxé le 29 juillet, mais la chasse aux sorcières va continuer pour les Bouvigniennes ! … En effet, dès le 25 mai, une information est ouverte contre Jeanne GOGUILLON. Le 5 juin, elle avoue participer chaque semaine au sabbat au Brut (le Bru, hameau de Coutiches). Elle est de nouveau interrogée le 12 juin en présence de 16 témoins, puis les 28 et 30, et le 1er juillet c’est la sentence de mort qui est prononcée. La malheureuse est brûlée le 3 juillet, et ses restes exposés sur une fourche.

Marie Anne DUFOSSET, fille de Péronne GOGUILLON est accablée par 10 témoins le 22 septembre, emprisonnée, puis passe sur le bûcher le 8 novembre. L’on peut se demander pourquoi ces pauvres femmes ont réagi de la sorte. L’accablement devant les nombreux témoignages des habitants, l’emprisonnement dans des conditions difficiles et la persuasion des hommes de fief de Bouvignies les ont convaincu de leur culpabilité et eu raison de leur résistance. En 1682 une ordonnance générale inspirée par COLBERT permet à la sorcellerie de n’être plus passible de peine de mort, mettant fin à plus d’un siècle de procès et de condamnations à la peine capitale.

Chaque année, le 1er dimanche d’octobre, Marchiennes commune limitrophe de Bouvignies organise la fête de la courge et de la sorcellerie, rendant hommage, en quelque sorte, à ces dernières victimes d’une autre époque.

(1) – Deux lieux sont possibles :
– à la lisière du bois de Bouvignies, à proximité des limites communales de Flines et Coutiches, le long du Courant de Coutiches
– prés de la Felleries, au lieu-dit inscrit sur le cadastre “le Bosquet de la Justice”

Source :
– LES DERNIERS BUCHERS Un village de Flandre et ses sorcières sous Louis XIV – Robert MUCHEMBLED – Editions Ramsay – Paris 1981 – 277 pages.

Bernard MONNIER ( Janvier 2000 )

Les chauffeurs

En cette période trouble et difficile de l’après révolution française, une bande de “récauffeux de pieds”, dite”bande de chauffeurs du Nord” ou “bande à SALEMBIER” tristement célèbre, commet des méfaits à compter du 15 décembre 1795, bien que SALEMBIER n’est présent aux attaques qu’en février 1796. Leur territoire très vaste se situe dans le Nord de la France (régions de Lille, Aire, Hazebrouck, Lillers, Arras, Douai, Ailly le Haut Clocher, Dieppe, Bavay,…) et la Belgique occidentale (Gand, Ostende, Bruges, Provin, Malines,…). Ce sont plutôt des bandes mouvantes, interchangeables, disséminées et organisées en sociétés secrètes estimées jusqu’à 100 à 150 personnes. Les membres sont originaires de toutes les régions françaises et belges, et ont des professions très diverses (militaire, colporteur, marchand, menuisier, maréchal, charretier, vacher,…).
Il y a dans cette bande des criminels endurcis particulièrement violents qui n’hésitent pas à commettre coups et blessures, viols et meurtres. Leur technique est de chauffer (plutôt brûler !) les pieds, afin d’obtenir des informations sur les caches de valeurs, d’où le terme “chauffeurs”.

SALEMBIER est arrêté à Dunkerque le 4 frimaire an 5 (24 novembre 1796), transféré à Lille, puis à Bruges où il doit répondre de 17 actes d’accusations devant le Tribunal criminel de la Lys. Il est condamné le 30 septembre 1798 à être guillotiné, avec 20 de ses comparses pour assassinats, vols et brigandages ; la sentence est exécutée le 6 novembre sur la place de Bruges. Six autres membres de la bande sont condamnés aux fers, 14 acquittés et 44 recherchés ou décédés.

François Marie SALEMBIER est originaire d’Isbergues dans le Pas de Calais, et issu de la famille la plus pauvre du village. Lors du procès, il est apparu que celui-ci n’a jamais torturé ni tué, et s’est souvent interposé pour éviter les violences inutiles. Le célèbre ex-forçat devenu policier François Eugène VIDOCQ dans ses mémoires publiées en 1828 (qui n’ont pas été rédigées par lui !) évoque d’une façon totalement fantaisiste et romancée la bande à SALEMBIER, comme le prouvent les archives judiciaires et les documents disponibles actuellement.

Bernard MONNIER ( Février 2000 )

Sources :
– SALEMBIER ET LES CHAUFFEURS DU NORD – DISSAUX Jean Marie, PAMART Geneviève, PAMART Marcel – Association locale pour l’histoire de l’Artois n°1- Décembre 1989 – 27 pages.
– BRIGANDAGE DANS LE PAS DE CALAIS DE 1789 A 1815 – SANGNIER Georges – Imprimerie Dessaint – Doullens 1962 – 303 pages.
– CRIMES ET CRIMINELS : LES CHAUFFEURS DU NORD – VIDOCQ Eugène François – Editions du Seuil – 1959 – 371 pages.

La motte féodale

Sur le flanc ouest de cet ensemble, une seconde plate-forme trapézoïdale, de 45m de large et 90 à 95m de long, non surélevée, correspond à la basse-cour. Un petit fossé de drainage occupe vraisemblablement la place d’un ancien fossé défensif, aujourd’hui comblé. Une avenue rectiligne, plantée d’arbres* et bordée de fossés, large de 15m (25m en y incluant les fossés) et longue de 400m mène, vers le nord-ouest, au hameau du marais.

En 1976, la tranchée d’un gazoduc a traversé le fossé de la motte, précisément à la jonction avec cette avenue. Une série de pieux de bois provenant d’un pont ont été mis à jour à cette occasion.

En 1473, lors du dénombrement de la seigneurie de Bouvignies, servi par Jacques DOLEHAING, chevalier le château n’existe déjà plus.

En 1559, lors du dénombrement de la seigneurie de Bouvignies servi par Françoise et Antoinette D’HOLLEHAIN “… un lieu et place ou souloit être anciennement le vieux château de ladite seigneurie, aussy enclos d’eau, contenant un bonnier de terre ou environ gisant auprès du vivier vers Marchiennes … item en jardin et place contenant un demy-bonnier de terre ou souloit être une maison et cense nommée basse-cour … “

En 1587, Georges DE NEDONCHEL fait le rapport et le dénombrement de sa baronnerie de Bouvignies à Maximilien, Archiduc d’Autriche, Comte de Flandre, … “Item en un lieu et place ou soulait estre anchiennement le viel chasteau de maditte Baronnerie de Bouvignies aussi enclos partie de vieilles murailles crénelées et contenant environ un bonnier de terres et sis auprès le vivier vers Marchiennes … “.

Les LANDAS, avoués héréditaires de Marchiennes depuis le Xè siècle, possèdent à ce titre de nombreux droits à Bouvignies. L’apparition d’une famille seigneuriale propre à Bouvignies (cadette ou dépendante des LANDAS) est plus tardive et doit être mise en relation avec le défrichement partiel, à partir du XII ème siècle, du marais du Vivier et de la partie sud du terroir de Bouvignies. Lorsque la seigneurie revient à la branche aînée des LANDAS (peu avant 1233), le site du “viez chastel” est alors abandonné, à l’exception de la basse-cour, centre de l’exploitation seigneuriale jusqu’au moment où les NEDONCHEL construisent, au centre du village, un nouveau château à la fin du XVIè siècle.

* les arbres ont été abattus en 1998.

P. DEMOLON, E. LOUIS, J.F. ROPITAL ( 1988 )

Sources :
– BOUVIGNIES ET SES SEIGNEURS – Léon SPRIET – Berjo et Balin – Orchies – 1900 – 192 pages.
– MOTTES ET MAISONS FORTES EN OSTREVENT MEDIEVAL – P. DEMOLON, E. LOUIS, J.F. ROPITAL – Archeologia duacensis n°1 – Service archéologique de Douai – Douai 1988 – Pages 43 à 45.
– GENEALOGIE DE LA MAISON DE NEDONCHEL – M. LAISNE, successeur de CHERIN D’HOSTIER et DE COURCELLE, histographies du Roi – Extrait des archives de la noblesse de France – Tome X – Leclerc et Cie éditeurs – Tournai 1895-1897 – 186 pages

Personnages célèbres

FONTENIER Joseph Adrien, baron (1754-1822)

Joseph Adrien Fontenier nait le jour le 8 mars 1754, à Bouvignies (Nord).

Il entre au régiment d’infanterie d’Auvergne en 1770, puis incorporé au régiment de dragons de Lorraine en 1780, il fait partie du régiment de cavalerie du Roi en 1789. N’ayant aucun titre de noblesse, il serait peut-être sans la révolution resté simple soldat pendant toute sa carrière. En 1792, il reprend du service dans la légion germanique.

Il devient sous-lieutenant le 27 mars 1793 et lieutenant quelques mois plus tard. Puis, il passe au 11ᵉ régiment de hussards, où son intrépidité et sa valeur le désignent pour le grade de capitaine le 28 septembre 1795.

Il fait sous les ordres du général BRUNE la campagne de Hollande. Chef d’escadron en 1800, il commande les guides de cette armée, et il est affecté en la même qualité en 1801 à l’armée d’Italie.

Général, il passe au service de Naples en 1808, où il devient maréchal de camp en 1812. Il rentre en France, alors que le pays est de nouveau envahi. Il quitte l’armée le 30 octobre 1815 et meurt à Paris, le 23 janvier 1822.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (14 juin 1804) ; commandeur de Naples et des Deux-Siciles.

Source : Site du cimetière du Père LACHAISE

 Anthony THOURET

 Antony THOURET, né le 15 juillet 1807 à Tarragone, mort le 6 octobre 1871 à Bouvignies, est un avocat, écrivain et homme politique français du XIXe siècle.

Il grandit à Douai avant d’aller étudier le droit à Paris et de devenir avocat. Il se marie en 1825. À partir de 1828, il abandonne le droit pour devenir écrivain et journaliste politique.

Opposant républicain à la monarchie de Juillet, il est condamné à plusieurs reprises en raison de son engagement politique. Pendant sa détention, il a écrit des romans et des drames, par exemple, Toussaint le mulâtre (1834) et Blanche de Saint-Simon (1835).

Après la révolution de 1848, il est nommé commissaire de la République dans le département du Nord puis est élu représentant du peuple (député).

Opposé aux projets du président, il a dû s’exiler quelque temps en Suisse après le coup d’État du 2 décembre 1851.

Souce : Wikipedia

Yvette GUILBERT

Yvette GUILBERT peint par TOULOUSE-LAUTREC

La maman d’Yvette GUILBERT est issue de Bouvignies.

Yvette exerce d’abord plusieurs métiers : couturière, modiste puis mannequin, vendeuse au printemps. 

Elle intègre ensuite une troupe de théâtre puis débute “aux bouffes du nord” dans la Reine Margot. Enfin, elle se lance dans la chanson. 

Elle chante au Moulin Rouge devant le Prince de Galles, le Prince Sagan et Toulouse Lautrec qui en fait plusieurs portraits, caricatures et immortalisera ses fameux gants noirs.

Après la Première Guerre mondiale, elle abandonne le genre grivois pour consacrer son talent à la renaissance de vieilles chansons populaires. Elle tournera aussi de longs métrages. 

Ses récitals sont des succès et elle devient l’ambassadrice de la France lors de ses tournées à l’étranger.

Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise.

Souce : geocaching.com